Comment l’organisme réagit-il face aux infections ? Quels sont les symptômes et les complications de ces infections ?


Quand nos voies respiratoires sont attaquées par des microbes et que nous « tombons malades », deux batailles successives vont se jouer :

  • La réaction inflammatoire
  • La réaction immunitaire spécifique de « l’agresseur »

La Réaction Inflammatoire

C’est la première réaction de défense mise en jeu par notre organisme. Elle se déroule de la même façon, quels que soient l’organe concerné et la nature du microbe agresseur (virus ou bactérie).
Comment cela se passe-t-il ?
Lorsqu’un virus ou une bactérie arrive à coloniser les voies respiratoires, son attaque libère des substances qui vont provoquer une augmentation du flux de sang circulant à cet endroit. L’objectif visé est de permettre aux globules blancs (l’armée de défense) de parvenir rapidement jusqu’au foyer infectieux.

Les tissus concernés vont gonfler et devenir rouges et chauds. Ça commence à être douloureux...

Des anticorps circulant dans le sang, et s’étant fixés sur le microbe agresseur, vont être reconnus par certains globules blancs. Ils vont s’attacher à ces globules blancs qui ne vont pas tarder à englober l’agresseur recouvert d’anticorps.


Une fois complètement intégré dans le globule blanc, le virus ou la bactérie est dégradé par des enzymes. Le globule blanc ne survit pas et les résidus cellulaires forment le pus.
C’est la réaction inflammatoire qui est responsable des symptômes les plus fréquents dans les maladies hivernales : sensation de nez bouché, écoulement, éternuements, maux de gorge, etc.

La Réaction immunitaire spécifique de l’agent agresseur

Cette deuxième bataille a lieu lorsque la réaction inflammatoire s’est avérée insuffisante pour éradiquer l’envahisseur.
Les microbes ont, à leur surface, des « cartes de visite » appelées antigènes. Certains types de globules blancs sont capables de les reconnaître et de les identifier comme étant étrangers à l’organisme. Ces globules blancs se multiplient alors et se transforment en grosses cellules productrices d’anticorps. Les anticorps sont des protéines qui ont la capacité de détruire les antigènes identifiés comme étrangers. À la fin, pour être en mesure de faire rapidement face à toute nouvelle attaque par le même microbe, d’autres types de globules blancs garderont la mémoire de l’épisode. La production des anticorps sera, de ce fait, encore plus rapide. C’est ce qui se passe quand nous nous faisons vacciner : on introduit des antigènes de telle ou telle maladie dans le corps pour induire une réaction immunitaire et devenir « immunisé ».

Le jour où notre organisme sera en contact avec le vrai virus, il pourra réagir très rapidement pour ne pas laisser la maladie se développer.

Les symptômes

Face à l’agression de la muqueuse nasale par les virus du rhume, l’organisme va réagir en induisant une inflammation locale, ce qui va augmenter les sécrétions de la muqueuse : nez qui coule, yeux larmoyants et éternuements. Celle-ci sera également gonflée : c’est ce qui explique la sensation très désagréable de nez bouché!
À cette réaction locale peut s’ajouter une réaction plus générale de l’organisme qui lutte contre l’invasion virale : fièvre modérée (38°-38,5 °C en règle générale), fatigue...

L’extension peut toucher les sinus et occasionner une sinusite ou remonter à l’oreille moyenne et provoquer une otite. Le rhume peut fréquemment aussi descendre vers la gorge (le pharynx) et générer une rhinopharyngite, voire plus bas atteindre le larynx et les cordes vocales par une laryngite, nous réduisant au silence pour quelques jours... Enfin, les bronches peuvent, elles aussi, être touchées : c’est la bronchite aiguë.

Source : Guide Santé UPSA "Rhinite, bronchite, sinusite ..."